Démasquer les déclencheurs de l'AVC : Un neurologue dévoile les causes et les facteurs de risque

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC), qui sont déclenchés par l'obstruction ou la rupture d'une artère cérébrale, sont principalement liés à des facteurs de risque tels que l'hypertension artérielle, le diabète, l'hypercholestérolémie et le tabagisme. Un neurologue nous éclaire sur ce sujet.

Chaque année en France, l'Inserm rapporte que 140 000 AVC, également connus sous le nom d'attaques cérébrales, se produisent, soit un toutes les quatre minutes. Ces AVC peuvent être de deux types : ischémiques ou hémorragiques.

Dans 85% des cas, l'AVC est causé par l'obstruction d'une artère cérébrale par un caillot sanguin, ce qui bloque la circulation sanguine. C'est ce qu'on appelle un AVC ischémique. "Les causes de l'AVC ischémique sont multiples et dépendent de l'âge et des antécédents. Les plus courantes sont l'athérosclérose, une maladie chronique des artères, et la fibrillation atriale, une maladie chronique du cœur qui entraîne un rythme cardiaque irrégulier et la possibilité de formation d'un caillot dans le cœur qui peut migrer dans une artère du cerveau", explique le Dr Jean-Philippe Désilles, neurologue à l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild à Paris.

Les AVC hémorragiques peuvent également avoir plusieurs causes. "La plus courante, et de loin, est l'artériosclérose. C'est également une maladie chronique des petites artères du cerveau liée à l'hypertension artérielle et au diabète", précise le Dr Désilles.

Les trois principaux facteurs de risque des AVC sont l'hypertension artérielle, le diabète et l'hypercholestérolémie. Le risque augmente également avec l'âge et est plus élevé si un membre de la famille a eu un AVC avant l'âge de 65 ans. Le style de vie, comme le tabagisme, l'obésité, la consommation d'alcool et la sédentarité, peut également augmenter le risque d'AVC.

La prévention des AVC repose sur un suivi régulier chez son médecin traitant pour le dépistage et le traitement des facteurs de risque vasculaire, ainsi que sur le respect de règles hygiéno-diététiques basées sur une activité physique quotidienne, l'arrêt complet du tabagisme et le contrôle de l'hypertension artérielle, notamment par une réduction de la consommation de sel. Une alimentation équilibrée et pauvre en sucres, en graisses et en viande est également recommandée.